Construite en collaboration avec les menuisiers Alexandre Kissajikian et l'Atelier Atlas, la console représente une lecture contemporaine du travail du bois traditionnel brésilien. Fabriqué à partir de deux bois brésiliens, cumaru pour la base et freijó pour le dessus - la pièce articule la technique et la matérialité à travers un système de menuiserie qui révèle sa logique constructive avec précision et intention esthétique. L'intersection entre la base et le sommet est fermée par un coin visible, un élément de menuiserie classique qui prend ici une présence sculpturale.

Les proportions de la pièce suivent un équilibre délibéré entre le volume et le vide, la densité et la légèreté. La base solide et prismatique ancre la composition, offrant une sensation de poids et de permanence, tandis que le dessus - un plan mince d'épaisseur minimale, semble planer délicatement au-dessus. Ce contrôle minutieux de la dimension et de l'équilibre permet à la console d'exister simultanément en tant que structure et geste : architecturale dans sa rigueur, mais fluide dans son rythme spatial. Le contraste entre le volume comprimé ci-dessous et la surface atténuée au-dessus amplifie la perception de l'échelle et de la tension au sein d'une seule forme continue.

Repoussant les limites physiques et expressives des matériaux, la conception expérimente des épaisseurs minimales et l'absorption d'un colorant oxydant fabriqué à partir de thé noir et de rouille, qui réagit avec les tanins naturels du bois pour produire des tons profonds et assombris. Le résultat est une gradation de couleur, du noir intense au bois brut, marquant les deux temporalités de la pièce : celle de la fonction et celle de la matière. Sur le dessus, une patine dégradée adoucit les bords, dissolvant visuellement son périmètre ; tandis que sur la base assombrie, le coin reste dans sa finition naturelle, attirant l'attention sur le geste de connexion.

La console est un hommage et une réinvention, qui honore la précision de l'artisanat et l'expression matérielle.

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Built together with the woodworkers Alexandre Kissajikian and Atelier Atlas, the console represents a contemporary reading of traditional Brazilian woodworking. Crafted from two Brazilian woods, cumaru for the base, and freijó for the top — the piece articulates technique and materiality through a system of joinery that reveals its constructive logic with precision and aesthetic intent. The intersection between base and top is locked by a visible wedge, a classic joinery element that here takes on a sculptural presence.

The proportions of the piece follow a deliberate equilibrium between volume and void, density and lightness. The solid, prismatic base anchors the composition, offering a sense of weight and permanence, while the top — a slender plane of minimum thickness, seems to hover delicately above it. This careful control of dimension and balance allows the console to exist simultaneously as structure and gesture: architectural in its rigor, yet fluid in its spatial rhythm. The contrast between the compressed volume below and the attenuated surface above amplifies the perception of scale and tension within a single continuous form.

Pushing the physical and expressive limits of the materials, the design experiments with minimum thicknesses and the absorbability of an oxidizing dye made from black tea and rust, which reacts with the wood’s natural tannins to produce deep, darkened tones. The result is a gradation of colour, from intense black to raw wood, marking the two temporalities of the piece: that of function and that of matter. On the top, a gradient patina softens the edges, visually dissolving its perimeter; while on the darkened base, the wedge remains in its natural finish, drawing attention to the gesture of connection.

The console is a tribute and a reinvention, which honors the precision of the craftsmanship and the material expression.